Abstract
James Bay Cree "hunting leaders" claim extensive authority over their hunting territories, including authority to control non-Native activities on them. They are encouraged by recalling that their authority has been recognized repeatedly by government officials over decades. I show that beaver conservation and co-management included repeated acknowledgments that nation state and Cree governing practices co-existed and were necessary to each other. I examine how recognition of co-governance can be an "effect" of co-management. But co-governance is a governmentality whose logic is outside the claims of nation states to exclusive sovereignty, and therefore its practice is acknowledged ambiguously and inconsistently. "Les maîtres de chasse" cris de la Baie James revendiquent une autorité élargie sur leurs territoires de chasse, y compris l'autorité pour contrôler les activité non-autochtones sur ceux-ci. Ils s'enhardissent en rappelant le fait que leur autorité a été reconnue à de nombreuses reprises par les représentants du gouvernement, et ce, depuis plusieurs décennies. Je montre que la conservation et la cogestion des castors ont été accompagnées d'une reconnaissance réitérée du fait que les pratiques de gouvernance de l'État-nation et celles des Cris coexistent et sont interdépendantes. J'examine comment la reconnaissance de la co-gouvernance peut être un "effet" de la cogestion. Toutefois, la co-gouvernance est une gouvernementalité dont la logique se situe hors des prétentions des Étatsnations à la souveraineté exclusive, aussi la pratique de la co-gouvernance n'est-elle reconnue que de façon ambiguë et contradictoire.