Abstract
The theory and practice of community-based self-management and government-community co-management is examined in terms of the potential of these management systems to address some of the major biological, economic, and political problems of the salmon fishery of British Columbia, Canada. Particular attention is given to government-multiparty arrangements that integrate the concerns of multiple interests, while recognizing the special rights of aboriginal communities. Elements identified as key to the success of various arrangements include: (1) logistical arrangements, such as clear boundaries, membership criteria, interception agreements, and management-unit sizes appropriate to the abundance of natural and human resources; (2) cost-sharing arrangements, such as local cost recovery and local volunteerism; (3) power-sharing arrangements through checks and balances between local multiparty boards, a provincial board, and the Department of Fisheries and Oceans. The processes engendering social learning, through which government and local bodies could move toward such regimes, are discussed through a review of relevant literature on interorganizational conflict resolution, public policy, and organizational learning. Many of the elements of success of both arrangements and processes are likely to apply to a broad range of fisheries co-management situations. On examine en principe et en pratique l'autogestion par des communautés et la cogestion assurée par le gouvernement et les communautés, au regard du potentiel qu'ont ces modes de gestion de régler certains grands problèmes biologiques, économiques et politiques qui sont associés à la pêche au saumon en Colombie-Britannique. On accorde une attention particulière aux ententes entre gouvernements et des intérêts multiples, ententes qui assurent l'intégration des préoccupations de ces derniers et qui font place aux droits particuliers des communautés autochtones. Voici quelques-uns des éléments jugés essentiels au succès des différentes ententes : (1) des ententes sur des aspects logistiques comme la délimitation de frontières nettes, des critères d'appartenance, des ententes sur les droits d'interception et la grandeur des unités de gestion qu'on juge être appropriées à l'abondance des ressources naturelles et humaines; (2) des ententes à partage de coûts, par exemple, où il est prévu une récupération des coûts au niveau local et qui font place au bénévolat; (3) des ententes de partage des pouvoirs qui incorporent des éléments d'équilibre des pouvoirs entre les commissions locales multilatérales, une commission provinciale et le ministère des Pêches et des Océans. On se penche sur les processus à l'origine d'un apprentissage social, et qui pourraient permettre au gouvernement et aux organismes locaux de faire la transition vers de tels régimes, en examinant des documents appropriés sur la résolution des conflits entre organisations, sur les politiques gouvernementales ainsi que sur l'apprentissage organisationnel. Bon nombre des éléments qui ont conduit au succès de pareilles ententes et processus devraient pouvoir s'appliquer à toute une série de situations où il est question de cogestion des pêches.